Inventaire des terres occupées

Chaque Première Nation du Canada doit savoir quelles sont les terres inoccupées de l’État qui se trouvent sur son territoire traditionnel. En revanche, tout promoteur de projet doit comprendre l’incidence de son projet sur toute partie inoccupée des terres de l’État assujettie aux droits issus des traités dont peuvent se prévaloir les Premières Nations.

Toutes les terres publiques du Canada sont considérées comme étant du domaine de l’État provincial ou fédéral.

Dans les provinces, l’État gère les terres publiques et détermine qui a le droit de couper des arbres, de construire des pipelines ou des lignes de transmission, de réaliser des forages pétroliers ou gaziers. Il décide même des lieux où les gens peuvent pratiquer des activités récréatives. Chaque fois que l’État envisage l’approbation d’une plateforme d’exploitation, d’un droit de passage pour un pipeline ou même d’une nouvelle réserve d’espèces sauvages, le gouvernement doit se demander dans quelle mesure cela entraînera une incidence négative sur les droits issus des traités et les droits ancestraux.

La majorité des provinces sont assujetties à des traités historiques. Les zones définies par ces accords s’emboîtent comme les pièces d’un casse-tête. À titre d’exemple, chaque centimètre carré de l’Alberta est assujetti à une entente qui précise les droits issus des traités dont jouissent les Premières Nations qui les ont signés.

Les textes des différents traités historiques varient légèrement, mais tous énoncent le même engagement : les Premières Nations signataires pourront continuer à vivre selon le mode de vie qui leur est propre et conserveront, entre autres, le droit de chasser, de piéger et de pêcher sur des terres visées par les traités qui n’ont pas été « saisies » par l’État. En Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, la Convention sur le transfert des ressources naturelles a étendu la portée géographique des droits conférés par les traités à toutes les terres inoccupées de l’État ainsi qu’à toute autre terre sur laquelle les Premières Nations bénéficient d’un droit d’accès. Les Premières Nations peuvent se prévaloir d’un droit d’accès en obtenant la permission de l’occupant ou du propriétaire de pénétrer sur la terre et d’en faire usage.

Dans le contexte de l’application des droits ancestraux et des droits issus des traités, cela signifie qu’il n’existe que deux types de terres à considérer : les terres inoccupées de l’État et les terres qui « appartiennent » à quelqu’un. Cette dernière catégorie comprend toutes les terres de propriété privée et toute terre publique envers laquelle l’État provincial ou fédéral a manifesté un intérêt.

Par exemple, chaque fois que le gouvernement de l’Alberta cède une terre en vertu de la Loi sur les terres publiques, construit une route en vertu de la Public Highways Development Act ou crée un nouveau parc en vertu de la Loi des parcs provinciaux, les terres qui étaient auparavant inoccupées deviennent occupées. Les terres occupées de l’État, à l’instar de celles qui sont de propriété privée, sont des terres sur lesquelles les droits issus de traités ne peuvent plus s’exercer sans permission. Lorsque l’exercice d’un droit est tributaire d’une autorisation d’un tiers, ce droit n’en est plus un.

Les experts de l’équipe Services aux Autochtones de MNP peuvent apporter des informations essentielles à un processus de consultation et s’assurer du respect des droits ancestraux et des droits issus des traités.

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Contactez-nous

Clayton Norris, GFAA, M.B.A., CPA, CMA est vice-président, Services aux Autochtones chez MNP. Il dirige l’équipe nationale des Services aux autochtones du cabinet, qui fournit des services de consultation, de comptabilité et de services-conseils dans plus de 150 communautés autochtones. En poste au bureau de Calgary, M. Norris collabore de près avec les clients des communautés autochtones et métisses, et les aide au chapitre de la planification commerciale et stratégique, des ressources humaines, du financement d’entreprises, de la formation et du développement économique. Grâce à sa vaste expérience des entreprises et des communautés autochtones, il comprend bien les besoins uniques des Premières Nations. Il est très fier d’être un proche conseiller professionnel des gens et des organisations qui gèrent et orientent le développement de leur communauté.

Clayton a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration des programmes d’aide au travail et de formation en gestion pour les Premières Nations de MNP, lesquels visent à développer l’esprit d’entreprise des entrepreneurs et des cadres des Premières Nations. Depuis leur création, ces programmes ont accueilli plus de 2 000 participants de partout au Canada.

En 2005, à titre d’administrateur de l’Association des agents financiers autochtones du Canada en Alberta, Clayton a reçu la distinction Deputy Minister’s Pride and Recognition award for Excellence in Leadership. Il a été membre de l’édition 2008 de la Conférence canadienne du Gouverneur général sur le leadership, a participé activement à la table ronde sur le développement économique avec des membres du parlement, des membres des Premières Nations et des chefs de file du secteur, et il a pris part au Symposium fédéral sur la participation des Autochtones aux grands projets de mise en valeur des ressources. Il a été chef d’équipe pour divers projets de gestion et de services-conseils financiers dans les communautés autochtones, conférencier pour de nombreux organismes et événements de bienfaisance, et bénévole auprès d’un grand nombre d’organisations en Alberta. Clayton est gestionnaire financier autochtone accrédité, et il a obtenu son M.B.A. à la Nottingham Trent University, en Angleterre. Il est un fier membre de la nation métisse de l’Alberta.