Mise à plat de différents types d'aliments organisés ensemble.

L’essor du Canada dans le secteur agroalimentaire mondial

Portrait mondial : les pays les plus influents du secteur agroalimentaire

Méthodologie

Le rapport L’agroalimentaire dans le monde : palmarès des pays les plus influents évalue les membres du G20 selon six piliers de performance répartis en trois catégories.

Les résultats de cette deuxième édition montrent des gains réalisés par le Canada et soulignent un potentiel inexploité dans certains domaines.

Maquette du rapport mondial sur les aliments et les boissons au Canada

Découvrez comment se positionnent les autres pays du G20 :

Le Canada a le vent dans les voiles, et ce n’est qu’un début 

Le secteur agroalimentaire canadien progresse à grands pas sur le palmarès mondial. Dans la plus récente édition du rapport L’agroalimentaire dans le monde, le Canada passe du 11e au 7e rang parmi les pays du G20. Cet essor témoigne d’une convergence accrue entre innovation, échanges commerciaux et résultats sectoriels. Il suggère également que le potentiel de leadership du Canada est de plus en plus reconnu à l’échelle internationale.

Mais il reste encore beaucoup à faire. Des défis persistent en ce qui concerne la commercialisation et la concurrence dans le secteur du commerce de détail. Et il est tout aussi important de soutenir les acteurs de l’innovation, des jeunes pousses aux producteurs bien établis. Les progrès passent par la capacité à lever les obstacles, à mieux coordonner les efforts et à outiller les bâtisseurs de l’avenir du secteur agroalimentaire canadien.

Découvrez les six piliers qui sous-tendent la performance du Canada et les perspectives qui se dessinent à l’horizon.

Des points colorés connectés qui forment un globe

Évolution et potentiel : l’influence agroalimentaire du Canada en un coup d’œil

Atouts à exploiter, perspectives à explorer, défis à surmonter

Où se situe le Canada : principaux constats par pilier

Pilier 1 : Soutien à l’écosystème entrepreneurial, technologies et innovation

Le Canada dispose des talents; il doit maintenant en assurer la croissance.

Le Canada abrite un écosystème agrotechnologique florissant, composé de plus de 320 jeunes pousses qui ont mobilisé au-delà de 3 G$ US en financement. Mais cette croissance reste inégale : la commercialisation accuse un retard par rapport aux leaders mondiaux, tandis que les petits producteurs peinent à investir dans les nouvelles technologies. Prochaine étape? Convertir l’innovation en valeur commerciale à l’échelle du secteur.

  • Plus de 320 jeunes pousses du secteur agrotechnologique canadien ont mobilisé au-delà de 3 G$ en financement, ce qui place le Canada au 10erang mondial pour le nombre d’entreprises dans ce secteur.
  • Le Canada obtient la note maximale pour ce qui est de l’obtention de brevets et du soutien à la propriété intellectuelle.
  • Les investissements en recherche et développement ont reculé de 37 % depuis 2023.
  • Le Canada se hisse au premier rang en matière d’adoption de nouvelles technologies, un atout dont profitent surtout les grandes exploitations.

Icône de 2 flèches pointant dans des directions différentes.

En comparaison :

Le Brésil et la Chine devancent le Canada au chapitre de la croissance des jeunes pousses et de l’intensification de la recherche et du développement, tout en accélérant le passage de l’innovation à la commercialisation.

Pilier 2 : Sécurité alimentaire et nutrition

L’accessibilité est satisfaisante, mais le coût demeure problématique.

Le Canada fait bonne figure sur les marchés mondiaux en ce qui concerne l’accessibilité des aliments, alors que la proportion de la population canadienne ne pouvant s’offrir des aliments sains et nutritifs ne dépasse pas les 3 %. Cependant, près d’une personne sur cinq vit en situation d’insécurité alimentaire grave ou modérée. Devant la hausse soutenue du prix des aliments et l’érosion de la confiance envers le système alimentaire, il est de plus en plus urgent de rétablir la confiance, d’élargir l’accessibilité des aliments dans les régions éloignées et de mieux coordonner les efforts nationaux.

  • Près d’une personne sur cinq vit en situation d’insécurité alimentaire au Canada.
  • Moins de 3 % de la population canadienne n’a pas les moyens de s’offrir des aliments sains et nutritifs.
  • La perception du système alimentaire évolue sous l’influence des préoccupations entourant le manque de transparence et la concentration du marché.
  • Le Canada se classe derrière le Brésil et l’Inde en matière d’intégration des politiques.

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En comparaison :

Le Canada devance d’autres pays du G20 comme la Corée du Sud et les États-Unis relativement au prix des aliments de base, mais accuse un retard sur des pays comme le Brésil pour ce qui est de la coordination des stratégies nationales et de la mobilisation du public.

Pilier 3 : Commerce de détail et régime fiscal

Le pouvoir de marché s’amenuise dans le segment intermédiaire, tandis que le secteur de la restauration est mûr pour la croissance.

Le marché canadien de la vente au détail en alimentation se concentre de plus en plus entre les mains d’une poignée d’acteurs : les quatre plus grandes chaînes accaparent désormais 72 % des ventes, contre 65 % l’an dernier. Parallèlement, les cinq principaux transformateurs alimentaires monopolisent plus de 40 % des catégories clés et resserrent leur emprise sur le secteur. Résultat : un marché parmi les plus concentrés au monde, qui étouffe la concurrence sur les prix et réduit l’agilité de la chaîne d’approvisionnement. Pendant ce temps, près de 80 % du gaspillage alimentaire survient avant même que les produits n’arrivent entre les mains des consommateurs. Les différents acteurs du secteur ont donc tout à gagner à collaborer davantage. Par ailleurs, la restauration passe toujours à côté des occasions de croissance qu’offrent le tourisme et l’hôtellerie, même si ses ventes se sont passablement redressées.

  • 72 % des ventes d’épicerie sont enregistrées par quatre chaînes, en hausse comparativement à 65 % l’an dernier.
  • Les cinq plus grands transformateurs alimentaires détiennent plus de 40 % des catégories stratégiques et resserrent leur emprise sur le secteur.
  • 78 % du gaspillage alimentaire survient avant même que les produits n’arrivent dans les foyers.
  • La restauration traîne de l’arrière et rate les occasions de croissance que génère le tourisme.
  • Le virage numérique du commerce de détail accuse un retard sur des leaders du G20, comme la Chine et les États-Unis.
  • Les dépenses d’épicerie demeurent inférieures au taux d’inflation.

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En comparaison :

Bien que le code de conduite des épiciers au Canada favorise une meilleure collaboration entre détaillants et fournisseurs, le pays n’a pas encore rattrapé des nations de référence comme l’Allemagne et le Japon, qui ont simplifié leurs chaînes d’approvisionnement et favorisé l’équité grâce à des politiques plus strictes et à des infrastructures plus solides. Par ailleurs, le secteur de la restauration connaît une forte croissance en France et au Mexique grâce au tourisme, tandis que l’Italie tire parti de ses exportations culturelles pour en stimuler la reprise.

Pilier 4 : Commerce international et géopolitique

Le renforcement de la position commerciale du Canada favorise son ascension mondiale, mais des obstacles subsistent.

Le secteur affiche un excédent commercial de plus de 60 G$ US, qui s’appuie sur une réputation de fiabilité et de stabilité politique. Des accords récents permettent aux producteurs canadiens d’accéder à des marchés regroupant 1,27 milliard de consommateurs, soit presque 30 % de plus qu’il y a un an. Les produits exportés manquent toutefois de diversité, ce qui rend le secteur vulnérable aux fluctuations tarifaires et aux pressions économiques générales. En s’ouvrant à de nouveaux marchés dynamiques, le Canada pourrait convertir sa puissance commerciale en avantage concurrentiel durable.

  • L’excédent commercial du secteur agroalimentaire dépasse les 60 G$ US.
  • Les accords commerciaux du Canada visent des marchés regroupant 1,27 milliard de consommateurs, en hausse par rapport à moins de 1 milliard en 2024.
  • En développant de nouveaux partenariats commerciaux, le Canada pourrait accentuer son avantage concurrentiel et gagner en influence.
  • La grande stabilité politique du Canada accroît sa crédibilité sur la scène internationale.

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En comparaison :

D’autres pays ont été plus prompts à miser sur la diversification. Le Brésil bénéficie d’accords commerciaux visant des marchés regroupant plus de 4 milliards de consommateurs, tandis que la Chine ne cesse d’étendre sa présence dans les régions émergentes. Ce rayonnement leur procure un coussin de sécurité face aux variations tarifaires et à l’évolution de la conjoncture. Il s’agit d’un modèle à suivre pour le Canada, qui gagne à percer des marchés en forte croissance.

Pilier 5 : Compétitivité sectorielle et retombées économiques

La puissance mondiale du Canada est indéniable, mais elle est répartie de manière inégale.

Le Canada figure parmi les plus grands producteurs de blé, d’avoine, de canola et de légumineuses au monde, et occupe le troisième rang à l’échelle mondiale en matière d’exportation de porc et de bœuf. Cette efficacité s’appuie sur un modèle résilient de main-d’œuvre, qui compte 70 000 travailleurs temporaires étrangers, alors que moins de 3 % de la population active canadienne évolue dans le secteur agricole. Cependant, la valeur générée au pays dresse un portrait bien différent. Des sous-secteurs, comme la production laitière, vinicole et maraîchère, demeurent sous-développés, ce qui limite les retombées économiques et fragilise le système alimentaire. Et des secteurs émergents, comme celui des produits alimentaires axés sur la santé et le mieux-être qui représente un marché mondial d’une valeur de 197,5 G$, restent largement inexploités.

  • Le Canada se classe parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de cultures stratégiques; il est aussi l’un des principaux exportateurs de porc et de bœuf.
  • Seulement 2,9 % des Canadiens travaillent en agriculture, un secteur soutenu par l’apport de 70 000 travailleurs temporaires étrangers.
  • La création de valeur au pays accuse un retard dans les sous-secteurs de la production laitière, vinicole et maraîchère.
  • Les produits alimentaires axés sur la santé et le mieux-être constituent un domaine en forte croissance dont le potentiel de plusieurs milliards de dollars demeure inexploité.

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En comparaison :

Les États-Unis devancent le Canada en ce qui a trait à la compétitivité sectorielle et aux retombées économiques. Pour rester dans la course, le Canada doit étendre son soutien sectoriel au-delà de ses principales exportations et saisir les occasions qu’offrent de nouveaux secteurs émergents.

Pilier 6 : Durabilité et répercussions environnementales

Le Canada est prêt pour relever les défis climatiques.

Le Canada se distingue par l’excellence de ses mesures de protection de la biodiversité et de ses infrastructures de données sur les risques climatiques, comme en témoignent des investissements de plus de 3,5 G$ dans le Partenariat canadien pour une agriculture durable. Il dispose en outre de possibilités bien concrètes de bonifier le soutien aux producteurs, ce qui pourrait ouvrir la voie à des succès encore plus grands dans ce domaine.

  • Plus de 3,5 G$ investis dans des initiatives d’agriculture durable.
  • Première place au chapitre de la protection de la biodiversité et de la surveillance des risques climatiques.

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En comparaison :

Le Brésil avance rapidement vers l’adoption de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement en encourageant les progrès en matière de production alimentaire durable. Fort de ses acquis, le Canada a les moyens d’égaler ce rythme en intensifiant son soutien à l’innovation et en traduisant ses objectifs politiques en résultats quantifiables.

À quoi ressemblera l’avenir du secteur agroalimentaire canadien?

L’essor du Canada dans le secteur agroalimentaire mondial n’est pas qu’un exploit passager – c’est un signal. Si notre pays gagne en reconnaissance à ce chapitre à l’échelle internationale, la suite dépendra de notre capacité à transformer cet élan en progrès mesurables.

Entre technologies de pointe et commerce fondé sur la confiance, l’avenir du Canada regorge d’occasions d’établir des partenariats plus solides, de développer des infrastructures plus intelligentes et d’améliorer la coordination entre le secteur public et le secteur privé. Pour y arriver, le pays devra parvenir à lever les obstacles, favoriser l’innovation et outiller les entreprises de toutes tailles – de la ferme à l’exportation – pour qu’elles puissent montrer la voie à suivre. Il lui faudra aussi affirmer sa résilience face aux variations tarifaires et aux autres pressions du commerce mondial susceptibles de redéfinir l’accès aux marchés au cours des prochaines années.

Chez MNP, nous soutenons l’agriculture canadienne depuis plus de 65 ans. Nous mesurons toute la complexité que sous-tendent ces progrès et nous sommes là pour vous aider à préparer la suite.

Votre stratégie est-elle adaptée à l’évolution du secteur agroalimentaire?

Consultez le rapport complet ou communiquez avec nous pour découvrir comment nous aidons les entreprises agroalimentaires à se développer, à s’adapter et à se démarquer dans un marché mondial en rapide évolution.

Image floue d'acheteurs dans une épicerie

Tracer le fil du progrès : consulter la première édition 

Le potentiel du Canada se construit étape par étape, à l’image de ses progrès. Redécouvrez la première édition de notre rapport pour voir comment le Canada et d’autres pays se sont illustrés, et prenez la mesure du chemin parcouru.

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