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Mobiliser les collectivités : la préparation aux situations d’urgence est l’affaire de tous

Mobiliser les collectivités : la préparation aux situations d’urgence est l’affaire de tous

Résumé
5 minutes de lecture

S’appuyer uniquement sur l’aide gouvernementale pourrait ne pas suffire en cas de catastrophe, surtout pour un petit village ou une région rurale. C’est en se dotant d’une approche dite pansociétale qu’une collectivité peut se donner le pouvoir d’agir, de créer des partenariats avec les entreprises, organismes de bienfaisance et autres institutions de la région afin de bâtir sa propre résilience. Si elle puise dans l’expertise de ses citoyens et met à profit sa propre infrastructure, elle se donne les moyens de réagir vite et de sauver des vies, tout en consolidant ses liens avec ses voisins. Poursuivez la lecture pour savoir en quoi la préparation aux urgences est une responsabilité partagée et transforme comment les collectivités s’activent pour gérer une crise.

Devant une situation d’urgence, on ne peut se contenter de s’en remettre uniquement au gouvernement. Incendies, inondations et autres catastrophes frappent vite et fort. Tout miser sur les autorités publiques expose les résidents à de gros risques, surtout dans les petits villages ou les régions éloignées. Que se passerait-il si ces collectivités puisaient dans leurs ressources, comme leurs entreprises, organismes de bienfaisance et autres établissements de la région pour bâtir un riche réseau d’acteurs prêts à intervenir en cas d’urgence?

C’est ce qu’on appelle une approche pansociétale. Cette stratégie pour gérer une situation d’urgence transforme la manière dont les collectivités réagissent aux catastrophes. Elle témoigne de l’utilité des ressources locales. Une région peut ainsi prendre les choses en main et bâtir sa résilience grâce à ses partenaires de proximité.

Au-delà de l’aide gouvernementale : une nouvelle vision pour se préparer aux urgences

Parfois, on tient pour acquis que les organismes fédéraux ou provinciaux disposent des moyens nécessaires pour gérer efficacement n’importe quelle crise. Même s’ils jouent un rôle primordial dans un tel contexte, leurs ressources ne sont pas illimitées et peuvent être mises à rude épreuve lors de crises majeures ou simultanées. Les régions rurales et éloignées en savent quelque chose : les délais d’intervention peuvent facilement s’allonger, en raison de la distance et de questions de logistique.

Pour celles qui sont situées à plusieurs heures d’un centre urbain, tout miser sur l’aide du gouvernement devient un enjeu, pouvant les exposer à des risques de sécurité et nuire à leur résilience. Les caisses populaires, les agriculteurs qui disposent de machinerie lourde, les entreprises de location de voitures ou encore les fournisseurs privés de services de loisir peuvent jouer un rôle crucial. Ces intervenants potentiels possèdent en général les outils, les infrastructures et les connaissances de la région requises pour prêter main-forte en cas d’urgence, réduisant ainsi les délais d’intervention de manière considérable. Leur proximité et leurs connaissances des besoins précis de la collectivité en font des partenaires précieux pour participer au développement d’une stratégie de réponse aux situations d’urgences plus proactive et flexible.

Secteur privé et secteur sans but lucratif : joueurs majeurs en cas d’urgence

Le secteur privé et le secteur sans but lucratif peuvent apporter des ressources et des capacités uniques, et ont chacun un rôle crucial à jouer dans les interventions en cas d’urgence. Une entreprise possède souvent des infrastructures, des équipements et une capacité à poursuivre ses activités à long terme. Elle peut donc agir tout de suite en cas de crise. Prenons pour exemple un glissement de terrain qui bloque une route principale. On attend normalement l’intervention du gouvernement. Toutefois, un agriculteur ou une entreprise de construction locale possède peut-être déjà la machinerie requise pour débloquer la voie.

Un organisme sans but lucratif peut lui aussi apporter sa pierre à l’édifice, notamment sur des éléments relevant de son domaine d’expertise. Par exemple, Moisson Montréal a été mobilisée en situation d’urgence, lors des inondations qui ont frappé certaines régions du Québec pour fournir des denrées alimentaires aux familles évacuées ou sinistrées.

Elle a collaboré avec des organismes locaux et des municipalités pour acheminer rapidement des ressources vers les zones touchées.

La mobilisation des membres de la collectivité qui utilisent toutes les ressources à leur disposition permet de transformer la gestion des urgences, les faisant passer d’un rôle passif à un rôle proactif. 

Bâtir un réseau d’acteurs résilients pour l’avenir

Un réseau d’acteurs résilients prêts à intervenir est plus facile à mettre sur pied qu’on ne le pense. Le fait de nommer un coordonnateur des urgences et de travailler en partenariat avec les organismes locaux représente un pas dans la bonne direction pour bien se préparer. La personne désignée est chargée de maintenir les partenariats, de mettre à jour les ententes, d’organiser la formation et de servir de liaison. Une bonne direction et un plan bien élaboré sont la clé pour former et maintenir un réseau d’acteurs locaux fiables et prêts à intervenir.

Voici une marche à suivre pour y arriver.

Étape 1 : Nommer un coordonnateur des urgences

Nommer une personne chargée de surveiller la préparation et la coordination en cas d’urgence et qui assure l’imputabilité à tous les niveaux, que ce soit l’identification des partenaires, l’offre de formation et le respect des ententes.

Étape 2 : Identifier des partenaires clés dans la collectivité

Se renseigner sur les incidents survenus dans la collectivité et dans les régions avoisinantes, puis identifier des entreprises privées, des organismes sans but lucratif et d’autres entités qui pourraient intervenir en cas d’urgence. Penser aux agriculteurs, aux entreprises de location de voitures et à des organismes qui peuvent prêter main-forte en cas d’urgence.

Étape 3 : Établir des attentes et des ententes formelles

Formaliser la relation par la conclusion d’une entente écrite pour garantir la fiabilité de l’autre partie. Définir les attentes, les tarifs et les services visés pour que chaque partie sache quoi faire en cas d’urgence.

Étape 4 : Élaborer des protocoles de communication clairs

Établir une liste des personnes-ressources à contacter pour chaque partenaire et déterminer le plan pour communiquer avec chacune d’entre elles en cas de crise afin d’assurer une réaction rapide.

Étape 5 : Conclure des partenariats avec les municipalités voisines

Former des alliances avec des villes ou districts avoisinants. Le partage de ressources additionnelles et la diffusion de connaissances entre collectivités deviennent incontournables, notamment face aux crises d’envergure.

Étape 6 : Instaurer des formations et des exercices périodiques

Organiser des formations et des exercices avec les partenaires de la région. Une formation continue permet de tisser des liens et de garantir que chaque partenaire est prêt à passer à l’action.

Se tourner vers l’avenir : donner aux collectivités le pouvoir d’agir

De nos jours, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes et plus fréquents. La gestion des urgences devient donc une priorité continue. Les parties prenantes prennent de plus en plus conscience que l’adoption d’une telle stratégie demande un engagement à temps plein.

Les collectivités devraient envisager de nommer un coordonnateur qui saura former, maintenir et exploiter un réseau solide.

Les études sur la gestion des urgences menées par Sécurité publique Canada pour le développement d’une capacité pancanadienne d’intervention civile pointent vers la reconnaissance de groupes du secteur privé et du secteur non gouvernemental comme des partenaires essentiels. À l’avenir, on risque d’être témoin d’une gestion des urgences qui mise sur le soutien des acteurs locaux, autrement dit, une collectivité qui puise dans ses ressources au lieu d’attendre l’aide qui vient de loin.

Votre collectivité, votre réseau

Miser sur son autonomie et sur ses partenaires locaux plutôt que d’attendre l’aide gouvernementale en cas de catastrophe peut tout changer. Si une collectivité crée un réseau formé de membres du secteur privé et du secteur sans but lucratif, elle se donne les moyens d’agir vite et bien afin de prendre sa sécurité et sa résilience en main.

Pour celles qui cherchent des conseils sur l’adoption de l’approche pansociétale, le recours à un conseiller stratégique qui s’y connaît en gestion des urgences peut s’avérer essentiel. Ce professionnel saura puiser dans son réseau pour apporter une expertise pour accompagner les collectivités dans l’évaluation de leurs outils, la création de partenariats fiables et la mise sur pied de plans utiles et adaptés à leurs besoins. Ensemble, nous pouvons nous assurer que chaque collectivité, peu importe la population ou la région, a tous les atouts nécessaires pour gérer n’importe quelle urgence.

Nous ne sommes pas les seuls à insister sur l’importance d’une mobilisation locale et d’une préparation proactive. Voici une étude publiée par HEC Montréal des leçons à tirer en gestion en crise.  

Héloïse Bédard , MSc, CIA, CRMA, CGAP, PMP

Associée

438-469-4724

1-888-861-9724

[email protected]

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