Les établissements d’enseignement supérieur, tels que les cégeps et les universités, sont des acteurs cruciaux du développement socio-économique de leurs communautés. Ils font toutefois face à des défis importants en matière de gouvernance. Ceci met en lumière l’importance de l’engagement et la portée stratégique du travail des administrateurs et administratrices et les connaissances en gouvernance d’organisation. Dans un contexte où les ressources financières sont limitées, une gouvernance robuste et des membres du conseil d’administration ayant l’expérience et les compétences requises sont essentiels pour maintenir un niveau de confiance élevé afin que les retombées socio-économiques soient optimales pour l’ensemble des parties prenantes.
Les enjeux liés à la gouvernance
Les établissements d’enseignement supérieur sont confrontés à des enjeux de gouvernance qui découlent principalement d’un décalage de compréhension des rôles et responsabilités des personnes siégeant au conseil d’administration. Les administrateurs et administratrices doivent agir dans les intérêts de l’organisation et non du groupe qui les a nommés. L’obligation d’indépendance et la gestion des conflits d’intérêts sont souvent mal interprétées. De plus, les établissements d’enseignement supérieur doivent évoluer dans un environnement où les attentes des ministères et les contraintes budgétaires influencent fortement leur gouvernance.
Les défis des établissements d’enseignement supérieur
Les défis en matière de gouvernance des établissements d’enseignement supérieur sont nombreux. Tout d’abord, l’efficacité du conseil d’administration est un enjeu majeur. Le conseil doit s’assurer que les administrateurs et administratrices ont les connaissances requises des principes fondamentaux de gouvernance et la bonne formation. Il existe également une mauvaise compréhension du rôle et des responsabilités, ce qui peut avoir un impact sur la prise de décisions.
Les conflits liés aux règles de pratiques de gouvernance sont fréquents, notamment lorsque les personnes siégeant au conseil d’administration n’agissent pas dans l’intérêt de l’établissement scolaire, mais plus dans l’intérêt de leur groupe de provenance ou encore dans leur intérêt personnel. Les règles de gouvernance doivent être appliquées partout, même si les règlements généraux et les lois encadrant celle-ci peuvent varier.
Ensuite, la sélection des membres est une procédure qui ne reçoit souvent pas autant d’attention qu’un processus d’embauche normal. Il faut que les conseils d’administration développent des méthodes, des outils tels que la matrice de compétences, ainsi qu’un processus de sélection structuré avec des entrevues pour sélectionner des candidats et candidates ayant de l’expérience.
Intégrer de bonnes pratiques de gouvernance
Pour faire face à ces défis, de bonnes pratiques de gouvernance doivent être mises en place. Par exemple, les conseils d’administration doivent s’évaluer et se former régulièrement. La composition des comités doit être soigneusement gérée pour inclure des responsables qui s’y connaissent.
En tant qu’administrateur ou administratrice, il est essentiel de bien comprendre son rôle et ses responsabilités. Une distinction claire entre la gouvernance du conseil et l’intendance doit être faite. Une cohérence entre les décisions de l’établissement scolaire et les orientations du gouvernement est également fondamentale pour garantir une gouvernance efficace. Enfin, l’imputabilité doit être bien comprise et respectée, car les membres sont responsables des interventions du conseil d’administration.